En 2011, Lucien Clergue accompagne l’inauguration du musée Jean Cocteau collection Séverin Wunderman avec une extrême générosité en faisant don de 240 photographies, essentiellement prises lors du tournage du film Le Testament d’Orphée.
« J’ai le plus grand respect pour les poètes parce qu’ils n’ont besoin de rien. Avec leur doigt sur le sable, ils peuvent tracer une phrase qui va changer la vie. Ça c’est mon ambition, être poète, c’est le mot majeur. Cocteau m’a donné ce titre de poète photographe et c’est le titre dont je suis le plus fier ».
Lucien Clergue disparaît le 15 novembre 2014 à Arles. Cette nouvelle exposition est un hommage que nous rendons au créateur des Rencontres d’Arles en 1970 et premier photographe entré à l’Académie des beaux-arts de l’Institut de France en octobre 2007. Artiste infatigable, il a été l’auteur de près de 800 000 photographies, et l’héritage laissé aux nouvelles générations est immense.
L’exposition retrace, à travers près de 70 clichés, l’atmosphère du Testament d’Orphée et de ce tournage très spécial qui débuta aux Baux-de-Provence, se poursuivit à la villa Santo Sospir (lieu de résidence de Cocteau à Saint-Jean-Cap-Ferrat), dans les rues de Villefranche-sur-Mer, sur les routes de l’arrière-pays niçois et se termina aux studios de la Victorine à Nice.
L’année 2016 consacre la programmation du musée au thème de la collection et du collectionneur. Il semblait donc évident de présenter ce fonds qui représente la troisième donation importante, après celle du légataire universel de Jean Cocteau, Édouard Dermit, en 1966 et celle de Séverin Wunderman en 2005.